Tout donner, tout le temps

Johan Meens entre en 2023 dans sa deuxième saison professionnelle au sein de Bingoal Pauwels Sauces WB. Le jeune (23) citoyen de Hombourg est satisfait de sa première campagne dont il a retenu un grand enseignement: pour être sportif de haut niveau, coureur professionnel, il faut tout donner, tout le temps. C’est sur ce fil rouge qu’il se lance dans la nouvelle saison. On rappellera que notre néo-pro a découvert, en 2022, les classiques wallonnes, qu’il n’a pas couru de classiques flandriennes, qu’il a disputé le Tour d’Oman, la Semaine Copppi e Bartali, l’Arctic Race, le Tour of Britain, qu’il a porté le maillot à pois du Sazka Tour (Tchéquie) où il s’est classé deuxième de la première étape, qu’entre le Grand Prix La Marseillaise (30/01) et le Gran Piemonte (6/10), il a accumulé 55 jours de course au plus haut niveau.

Johan Meens. « J’ai apprécié ma coupure après ma première saison professionnelle, qui a été dure. Il a fallu être à 100 % de bout en bout. Je me suis donné à fond, j’ai pris plusieurs échappées, j’ai amélioré mon record de watts, le tout dans des courses où le niveau était mondial. Je sais que je dois encore prendre du métier pour jouer le résultat. Mais j’aime être acteur dans des échappées plutôt que subir la course. Une échappée est certes souvent vouée à l’échec mais elle peut aussi mener à la victoire. C’est ce qui s’est passé dans la première étape du Sazka Tour où je suis passé tout près du succès (2e) derrière Rune Herregodts. J’avais lancé le sprint de l’échappée. J’ai hérité du maillot à pois ce jour-là, j’étais très content de ma prestation et à la fois déçu d’avoir raté les lauriers de très peu. J’ai connu une période difficile après l’Amstel Gold Race et une série de grosses courses qui m’avaient certes aidé à m’améliorer mais dont j’étais sorti très fatigué. J’ai aussi souffert des problèmes d’alimentation qui ont provoqué des coups de fringale en course. Mais je me suis remis en piste, au courage, pour la deuxième partie de la saison: j’ai retrouvé de très bonnes sensations et j’ai été au bout du programme en Italie en octobre! J’ai appris de cette première année chez les pros qu’il faut toujours être là, à 100 %, qu’il faut être attentif à tout, faire le métier à fond. Je sais ce que cela veut dire, je l’ai appris en travaillant dans la ferme familiale aux côtés de mon père, qui ne compte jamais ses heures de travail. Je veux aborder 2023 dans cet esprit. Je sais que j’ai progressé, que je dois encore apprendre beaucoup du métier. Je continuerai à viser les échappées, à aider nos leaders au maximum. Et, si j’ai l’occasion un jour, je tenterai de jouer ma carte personnelle, comme au Sazka Tour. »

 « J’ai appris de cette première année chez les pros qu’il faut toujours être là, à 100 %, qu’il faut être attentif à tout, faire le métier à fond. Je sais ce que cela veut dire, je l’ai appris en travaillant dans la ferme familiale aux côtés de mon père… »