« Nous sommes à la hauteur »

Laurenz Rex a livré une très belle prestation sur les pavés de Paris-Roubaix. Il s’est classé 21e de la classique française qu’il aurait pu terminer encore en meilleur ordre sans une chute et un bris de machine avant la finale. Le secret de cette course d’anthologie: le placement, le pilotage, les watts et… la chance. Ludovic Robeet a lui aussi livré un grand numéro (36e), tout autant qu’Arjen Livyns (62e), Timothy Dupont (90e), Tom Wirtgen et Tom Paquot, tous jusqu’au-boutistes dans l’Enfer du Nord.

Laurenz Rex. « Le début de course a été, comme prévu, très rapide. Je savais que je devais m’économiser mais je n’en n’avais pas l’occasion. J’ai chuté avant le premier secteur pavé mais j’ai réussi à me replacer. J’ai remonté beaucoup de coureurs dans le premier pavé pour me placer dans le premier groupe. Je suis resté dans vingt premiers. Cette course se jouait au placement et j’avais de très bonnes jambes, ce qui m’a permis de suivre les meilleurs. Mon premier but était d’arriver à la Tranché d’Arenberg, que j’ai bien passée avec Wout van Aert. Je suis malheureusement tombé deux secteurs plus loin. J’ai dû changer de vélo et réparer ma chaussure, ça m’a coûté du temps. J’ai pu revenir sur le groupe de Stuyven et Vanmarcke après une heure de chasse-patate. J’ai terminé la course dans ce groupe, à la 21e place. Une course épique! Mais j’y ai pris énormément de plaisir, même si parfois le pavé était glissant au point qu’on ne savait plus contrôler. Une journée de fou. »

Confiance. « Je savais bien que je passais les pavés et que les courses de longue de distance me conviennent. C’était donc une très belle course pour moi. Mais elle m’a apporté énormément de confiance pour le futur, pour Paris-Tours, notamment, avec sa finale dans les chemins de vignes. J’ai pu montrer à Paris-Roubaix que je suis capable de jouer dans la cour des grands quand tout se passe bien pour moi. »

Top 15. « Je pense que, si je ne chute pas après Arenberg, je pouvais me hisser dans le top 15. »

Watts. « Je me sens bien dans les courses où les atouts doivent être le placement, le pilotage et les watts. La chance, aussi. Donc les flandriennes, la Port Epic Race, Paris-Tours et bien sûr Roubaix. Mon passé dans le VTT m’apporte beaucoup. »

Fou. « Quand je vois ma tête après la course, je me dis qu’il faut être fou pour faire ça. Avant la course, il y avait un sentiment de stress dans l’équipe… On se lançait dans Paris-Roubaix, les organisateurs nous en donnaient la chance. Le top du top. Ce qui est certain c’est que je reviendrai sur le pavé, je veux faire mieux. »

Formation. « Je pense que disputer Paris-Roubaix apporte de l’expérience et de la confiance. Mais pour la finir, être bien, il faut être motivé à fond. Je ne pense pas que cette course soit vraiment indispensable pour le développement car pour rouler là-bas, même chez les juniors, les espoirs, il faut déjà être très forts. Ce qui est certain, c’est que nous avons montré que nous savons rouler. Nous sommes à la hauteur. » (Photos: Photonews – Getty Images – José Been)

 

Résultats de Paris-Roubaix