Matteo Malucelli (29) en était cette année à sa première participation à Kuurne-Brussel-Kuurne. Pour le sprinter italien, deuxième de la cinquième étape du récent Saudi Tour, « Kuurne » signifiera, en fait, sa grande rentrée en Belgique où il doit donc tout découvrir. Il a reconnu les routes flandriennes en compagnie de notre directeur de la performance Jon Wiggins. Ses dernières saisons ont été maigres en termes de course, en raison de la crise sanitaire et de la fin de son équipe Gazprom. Le coureur originaire d’Emilie-Romagne est en forme et veut s’attaquer au programme flandrien. Notre coureur a seize victoires au sprint à son actif. Après Kuurne, il disputera une série de courses d’un jour en Belgique où il pourra exprimer son talent de sprinter.
Matteo Malucelli. « Mes dernières saisons n’ont pas été de grandes réussites. Après la crise sanitaire, qui a fortement réduit le calendrier en 2020, ma maladie due au covid en 2021, je suis passé en 2022 chez Gazprom mais l’équipe a arrêté au printemps en raison de la guerre en Ukraine. J’ai ensuite pu rouler sous le maillot national italien, j’ai gagné une étape au Tour de Sicile. Mais il est devenu impossible de continuer cette aventure après le championnat national en juin dernier. J’ai eu une opportunité chez China Glory, via un directeur sportif italien. Finalement, j’ai terminé la saison avec seulement 34 jours de course. Trois saisons difficiles, donc. Il était donc important pour moi de revenir à un rythme de courses normal, comme en 2019, avec quelque 80 jours de course. Je remercie l’équipe Bingoal WB de me donner cette belle opportunité. »
Sprinter. « J’ai seize victoires à mon actif, j’ai gagné le maillot du classement par points devant Christophe Laporte au Tour du Poitou-Charentes en 2019. Au récent Saudi Tour, le termine deuxième derrière Consonni et devant Ackermann, Groenewegen, Kanter…Je me sens prêt à gagner, j’ai besoin de gagner une belle course. Je sens que je suis plus rapide d’année en année. J’ai 29 ans, je sais que je peux jouer sur la longévité, surtout après trois saisons moins chargées en termes de courses. Je rentre dans ma septième année pro mais je ne suis pas fatigué du tout. Je sais que je peux encore progresser. Et je sais que l’équipe Bingoal-WB me donne sa confiance. »
Kuurne. « Je n’avais, avant 2023, qu’une course en Belgique à mon actif, le GP Samyn, mais j’avais cassé mon vélo sur les pavés dans l’avant-dernier tour. Je me suis lancé dans Kuurne-Brussel-Kuurne, qui fut une découverte. Mes co-équipiers, Dimitri Peyskens et Guillaume Van Keirsbulcke, m’avaient averti: la course en Belgique est différente! Je pense qu’un coureur a toujours besoin de nouvelles expériences, de nouveaux défis. Je suis prêt pour cela et j’ai envie de résultat, très vite. Je suis dans le bon timing de préparation. Je sais que beaucoup de courses de 200 kilomètres, en Belgique notamment, se jouent sur les deux minutes du sprint. Et c’est là qu’il faut avoir toute sa puissance si on veut jouer la gagne. C’est dans ce sens que l’entraînement est structuré. Je sais aussi que le positionnement dans le top 10 est évidemment essentiel pour jouer sa carte dans le sprint. »