Notre néopro Johan Meens lance la deuxième partie de sa saison au Sazka Tour, en Tchéquie, où le jeune Wallon effectue son retour à la compétition après un printemps très nourri, une légère coupure et la reprise de la préparation en juillet pour la suite de la saison. Comme la plupart des coureurs de notre équipe, Johan va découvrir l’épreuve tchèque. Il analyse sa première moitié de campagne professionnelle et en tire de précieux enseignements.
Johan Meens. « J’ai beaucoup roulé pendant la première partie de la saison, j’ai découvert de nombreuses courses de très haut niveau. J’en retiens aujourd’hui que, pour profiter de ces moments, pour être acteur, il faut toujours être à 100 %. J’avoue que l’enchaînement des courses a fini par peser sur mon physique, j’ai accumulé de la fatigue, ce qui a eu une influence sur mes prestations. Je n’ai peut-être pas assez veillé à récupérer suffisamment et je dois éviter cela dans le futur. Mais j’ai aussi disputé des courses qui m’ont aidé à progresser. Je pense avoir fait un bond en avant avec mes stages de juillet dans les Vosges et en Suisse ainsi que dans les Ardennes avec l’équipe. Je me sens très bien, j’ai mon poids de forme avant la relance de la saison. Je m’estime dans les meilleures conditions pour bien rouler. »
Mon vécu de néo-pro… « c’est le travail sur et à côté du vélo. Les fans qui nous encouragent nous voient en course mais ils ne savent généralement pas ce que cela demande comme travail de préparation. Dans mes périodes d’entraînement, j’aime rouler en groupe, ça me permet de passer ces périodes de grosses séances ‘plus facilement’. Mais ce qui est le plus difficile dans la préparation, ce n’est pas d’être sur le vélo mais à côté, comme les séances de gainage, comme aller à l’heure au lit tous les jours, comme faire attention à sa diététique… Tous ces détails sont les plus durs à respecter, il faut être tout le temps attentif à ce que l’on fait. Tout cela, le public ne le voit pas forcément. Mais c’est essentiel. J’ai beaucoup ressenti cela cette année, ma première chez les pros. Les courses professionnelles sont plus longues, soit une heure en plus que chez les espoirs, et le niveau est beaucoup plus élevé. Chez les U23, je pouvais prendre le départ à 85-90 % de mon potentiel. Chez les pros, il faut les 100 % à chaque rendez-vous. L’entraînement se combine obligatoirement avec le sommeil et la récupération, le contrôle de son poids, l’alimentation. C’est tout à fond ou rien. »
Le Sazka Tour… « Je vais découvrir le Sazka Tour, une course où nous serons face à deux équipes du World Tour et à des formations performantes comme Unox et Bardiani. Je pense que nous aurons des cartes à jouer ces prochains jours. Seuls les coureurs qui auront les jambes pourront faire la différence. Après le Sazka Tour, je disputerai l’Arctic Race of Norway, une autre course par étapes, ce qui me convient bien car j’ai une très bonne faculté de récupération. »